Travaux des équipes de l’Unité de Recherche en Cancérologie du CHU de Brest mis à l’honneur dans The Lancet et The Journal of Clinical Oncology

CHU de Brest
15/11/2021
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L’immunothérapie anti-PD1 montre, en association à la chimiothérapie, ses bénéfices en première ligne métastatique des tumeurs de l’œsophage.

Septième cancer le plus courant et la sixième cause de décès par cancer dans le monde, avec environ 572 000 nouveaux cas et 509 000 décès en 2018, le cancer de l’œsophage et de la jonction oeso gastrique figure parmi les 5 cancers listés par le plan cancer décennal 2021.

Le carcinome œsophagien comprend deux sous-types histologiques : le carcinome épidermoïde œsophagien, de prévalence plus élevée en Asie et en Afrique, et l’adénocarcinome œsophagien, plus fréquent en Amérique du Nord et en Europe, avec un taux d’incidence du Finistère et plus généralement du Grand Ouest très élevé.

Même si chaque sous-type histologique présente une signature biologique distincte, le pronostic de la maladie est généralement médiocre chez les patients atteints d’un carcinome malpighien de l’œsophage ou d’un adénocarcinome de l’œsophage, les deux ayant des taux de survie globaux de moins de 5 % à 5 ans après le diagnostic.

Face à ce constat, l’Unité de Recherche en Cancérologie du CHU de Brest s’est donc, depuis de nombreuses années, investie dans ce domaine afin de pouvoir faire émerger des innovations thérapeutiques et des perspectives nouvelles pour les patients atteints.

En 2019, sur la base de l’étude KEYNOTE -181 dans laquelle le CHU de Brest a tenu une place de choix - publications des résultats de phase III dans des journaux de rang A’ (JCO : Journal of Clinical Oncology, IF 45 et le Lancet, IF 79), la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis et de la Chine ont approuvé l’utilisation de l’immunothérapie au Pembrolizumab comme nouvelle option thérapeutique, et traitement de deuxième intention chez les patients atteints d’un cancer œsophagien avancé ou métastatique.

L’impact de cet essai est confirmé par la publication d’une seconde étude (MK-590), concernant la qualité de vie de ses patients.

La publication de l’étude MK-590 donne le feu vert de l’EMA (European Medicines Agency) à une autorisation de mise sur le marché européenne (AMM-Eu), en première ligne associée à la chimiothérapie, ainsi qu’à la procédure de remboursement et de prise en charge par la France.

Les 2 publications sont co-signées par le professeur Jean-Philippe METGES au rang de dernier auteur dans le prestigieux Journal of Clinical Oncology (JCO).

S’appuyant sur le réseau ARPEGO (Accès à la Recherche Clinique PrécocE dans le Grand Ouest), créé en 2017 par le Pôle Régional de Cancérologie Bretagne qu’il co-coordonne, le CHU de Brest a ainsi été le premier recruteur au monde pour ces études, offrant aux patients du Grand Ouest un réel accès à l’innovation.

Le travail de recherche des équipes ne s’arrête pas sur ces premières réussites : de nouveaux essais, testant de nouvelles molécules indiquées dans ces pathologies, sont en cours ou débutent au sein de l’Institut de Cancérologie et d’Hématologie du CHU Brest, confortant la place centrale de l’établissement dans la prise en charge des cancers de l’œsophage, de la jonction oeso gastrique et de l’estomac en France.