Technicienne d’étude clinique : choisir la recherche.

Ouest-France du 24.08.21
Aurélia Le Hir est technicienne d’étude clinique au centre d’investigation clinique de la Cavale Blanche. Un poste méconnu de l’hôpital qui requiert de la rigueur scientifique.
« Bonjour c’est Aurélia Le Hir, du CIC. »
Le CIC ? Pas la banque non, mais le centre d’investigation clinique du Centre hospitalier régional et universitaire. Un département méconnu de l’hôpital, qu’Aurélia Le Hir a rejoint en 2011.
En tant que technicienne d’études cliniques, elle participe à la réalisation des protocoles de recherche clinique. Concrètement, des laboratoires pharmaceutiques, ou des chercheurs universitaires, proposent des études au CIC, avec des protocoles précis à respecter. La mission d’Aurélia Le Hir est d’accompagner les volontaires tout au long du processus de l’étude.
Elle se charge de trouver des personnes consentantes. Ensuite, elle explique les modalités, les accompagne tout au long de l’étude et recueille les données utiles dans « les cahiers d’observation », des fichiers qui contiennent toutes les données relatives aux résultats des études.
« Bientôt une formation »
En 2011, Aurélia Le Hir est technicienne de laboratoire lorsque l’hôpital lui propose un remplacement au CIC. Finalement, elle y reste plus longtemps que prévu. Infirmière, préparateur en pharmacie, technicien de laboratoire, « ici personne n’a le même parcours », relate Aurélia Le Hir.
Pour entrer au CIC, deux ou trois années d’études après le baccalauréat au minimum et une formation plutôt scientifique sont exigées, « un bon niveau d’anglais également ». Dans le monde des études cliniques, les protocoles sont presque tous rédigés en anglais. Mieux vaut s’assurer de tout comprendre.
Toutefois, le métier s’institutionnalise. D’ailleurs, Aurélia Le Hir a décidé de passer le diplôme universitaire de formation des techniciens et des attachés de recherche clinique. La formation est lancée pour la première fois à la rentrée par l’université de Bretagne occidentale, pour une promotion de maximum vingt personnes. « Elle me permettra de découvrir d’autres aspects plus théoriques de la recherche, et mieux comprendre les enjeux du côté des promoteurs. »
« On travaille sur vingt études à la fois »
« Il n’y a pas d’étude type. » À la Cavale Blanche, Aurélia Le Hir et son binôme s’occupent essentiellement d’études sur les thromboses et les troubles respiratoires (embolie pulmonaire, asthme, etc.). « Ça peut tout aussi bien être des études extrêmement courtes sur une journée, que des recherches plus longues sur une dizaine d’années. »
En ce moment, Aurélia Le Hir travaille sur Rénove. Une étude d’un médecin de l’hôpital qui propose un dosage de traitement différent pour des personnes ayant fait des embolies pulmonaires.
Si l’aspect recherche, rapidement assimilé au « cobaye », peut inquiéter certains patients, Aurélia Le Hir rassure : « La sécurité du patient et son consentement sont les points les plus importants de toutes ces études. » Aurélia Le Hir raconte à ce sujet que « les volontaires qui ont participé à des études longues sont même demandeurs d’autres études ». Ils expliquent apprécier le suivi personnalisé et le temps qu’il leur est consacré.