Réactivité de prise en charge et qualité de collaboration multidisciplinaire : retour sur une étude de cas

Les avancées récentes dans le développement de traitements innovants du mélanome métastatique (MM) ont considérablement amélioré la survie des patients.
Les thérapies ciblées par les inhibiteurs BRAF sont notamment actuellement indiquées dans le mélanome BRAF muté de stade IV, en particulier avec dabrafenib et trametinib en association.
Les auteurs présentent ici une impressionnante réponse métabolique complète et extrêmement rapide (1 mois) en TEP-FDG à ces inhibiteurs BRAF d'un MM dont la charge tumorale était initialement très massive, estimée à plus de 10 Kg.
Dans un contexte actuel de médecine personnalisé du cancer, ce cas souligne l'utilité de la TEP-FDG pour l’évaluation thérapeutique précoce du mélanome métastatique aux thérapies ciblées, telles que les inhibiteurs BRAF.
Ses performances en tant que marqueur de substitution pour la prédiction de la survie des patients pourraient être étudiées dans de futurs essais cliniques.
En marge de la société depuis fort longtemps déjà, sans prise en charge médicale, sans protection sociale, débarqué tôt le matin du bus venant de chez lui directement pour rencontrer l’hôtesse d’accueil de la Cavale Blanche, au bout de la grande verrière, demandant simplement où et comment trouver de l’aide pour être soigné…
Il sera alors dirigé vers le Service d’Accueil des Urgences, niveau de triage 4-5, que l’on qualifie « d’urgence relative, non urgent ». Le point est fait, et le constat reste malheureusement simple, à l’observation clinique : un cancer est présent, probablement de type mélanome, dont la lésion primitive est toujours présente sur la peau, mais aussi dans les ganglions superficiels, et bien au-delà, à n’en point douter au niveau osseux et hépatique...
Que faire et comment faire, pour le soulager, le soigner, et répondre à ses besoins ?
L’urgence est de confirmer un diagnostic, de réaliser le bilan complet de la maladie, de soulager ses douleurs, de le remettre en forme sur le plan nutritionnel, de lui assurer au plus vite une couverture sociale qu’il a perdue, et de réussir à débuter rapidement un traitement, en respectant son choix qu’il renouvelle inlassablement : je ne veux pas rester à l’hôpital.
Cette observation illustre tous les acteurs impliqués dans la prise en charge multidisciplinaire et urgente de ce patient : de l’hôtesse d’accueil de la Cavale Blanche, à son médecin traitant et de l’officine pharmaceutique de proximité, impliqués dans le suivi au domicile, la commande et la délivrance des traitements oncologiques, démarrés 8 jours après sa première venue aux urgences, avec le soutien présentiel et à distance des infirmières de l’équipe d’annonce de l’ICH.