Publication Prurit, douleur et dépression associés aux maladies cutanées les plus courantes : données de l'étude française «Objectifs Peau»

La fréquence et l'impact du prurit (c’est-à-dire de démangeaisons), de la douleur et d'autres symptômes sensoriels cutanés dans les maladies de la peau sont mal connus.
L’équipe de dermatologie du CHU constitue le centre expert français sur le prurit, a analysé les données d’un sondage sur un échantillon de 20 012 individus représentatifs de la population française de plus de 15 ans. Lorsque les patients souffrent à la fois de prurit et de douleurs cutanées, ils ont un risque de souffrance psychologique 3 fois plus élevé que ceux qui ne souffrent que de prurit ou de douleurs cutanées.
Le prurit était rapporté chez 48,55% des patients atteints d'acné, 43,24% de mycoses, 44,35% de verrues et 36,51% de rosacée. Pour les douleurs cutanées, les résultats étaient de 11,22%, 27,59% et 16,13% pour la dermatite atopique, l'acné et les verrues, respectivement. D'autres sensations désagréables, comme des picotements ou des brûlures, ont également été fréquemment rapportées.
Ainsi, le prurit, la douleur ou d'autres symptômes sensoriels cutanés se sont avérés fréquents non seulement dans les maladies de peau prurigineuses classiques, mais aussi dans l'acné, la rosacée ou les verrues. L'association du prurit et de la douleur augmente considérablement la souffrance psychologique. Ces symptômes doivent être systématiquement recherchés chez les patients, d'autant que de nouvelles possibilités thérapeutiques apparaissent pour le traitement symptomatique du prurit.