L’Unité de soins palliatifs fête ses 20 ans le 9 octobre

L’UASP accueille aujourd’hui 200 patients par an, une unité qui a longtemps comporté 10 lits et qui en a gagné trois supplémentaires, dont un lit de crise pour les urgences cette année, accompagnés d’un renforcement d’effectif. Des « lieux calmes, chaleureux, dotés de chambres individuelles et d’espaces d’accueil des familles », souligne le Dr Marie-Laure BOREL, cheffe de service dans lesquels interviennent des bénévoles d’accompagnement de l’association ASP Iroise-Être là.
« L’interdisciplinarité de l’équipe médicale et paramédicale constituée d’une vingtaine de personnes est importante. C’est vraiment notre ADN et ce qui nous permet de faire équipe », dans un contexte particulièrement difficile pour les patients et leur entourage, précise Pierrick LAOT, cadre de santé de l’unité.
L'origine de l'USAP
Le Dr Marie-Noëlle GARNIER se plonge avec passion dans le livre de ses souvenirs. C’est elle qui est à l’origine de la création de l’unité de soins palliatifs de l’établissement fin 2003. « Mais les réflexions avaient démarré dès 1987 », précise-t-elle. Alors qu’elle vient d’être nommée praticien hospitalier, son chef de service lui confie le service de SSR chirurgie à Guilers. « J’y découvre que 40 % des patients hospitalisés se trouvent en phase terminale d’un cancer. Des patients mal soulagés, leurs familles mal accompagnées… Je décide de faire de l’accompagnement des malades en fin de vie le cœur de mon projet professionnel ». Avec son équipe, elle structure la démarche. Elle se forme notamment auprès du Dr Loïc REVILLON (Saint-Malo). En 1991, Dr Myriam CHASTAING et Danièle LEBOUL mettent en place un diplôme universitaire de soins palliatifs à la faculté de médecine de Brest. « Jusqu’à la fin 2003, nous faisions de l’accompagnement sur les 30 lits de SSR (chirurgie – médecine). Ces 30 lits ont été transformés fin 2023 par la création de l’unité de soins palliatifs (10 lits), de quoi accompagner 120 malades par an. » Par la suite, la chefferie est confiée au Dr Véronique BEAUDRE-BELLEIN alors que se structurent l’équipe mobile de soins palliatifs en 2009 et les lits identifiés de soins palliatifs dans plusieurs services de court séjour sur Cavale Blanche et Morvan.
Ouverture sur la ville
Pierrick LAOT relève une évolution majeure : « l’accompagnement des patients au plus tôt dans la maladie ». Avec des possibilités d’accueil sur des temps courts, en lien avec les structures de ville et les libéraux. Si bien que les patients ne viennent plus exclusivement de l’hôpital mais, dans 40 % des cas, du domicile. « Et les soins palliatifs ne se limitent pas à la cancérologie », précise le Dr BOREL. « Dans un tiers des cas, nous sommes en présence de patients confrontés à des défaillances d’organes (rein, poumon, cœur…) et des maladies neurodégénératives », lesquelles nécessitent un accompagnement sur un temps parfois long. « D’où l’importance des trois lits supplémentaires créés », conclut M. LAOT, pour répondre aux besoins croissants de l’institution et du territoire.
