La médiation animale au SSR

19/11/2024
MEDIATION_ANIMALE

Depuis 2022, Pauline Bonodot, ergothérapeute au Centre de Soins et de Réadaptation de Guilers, pratique la médiation animale avec sa chienne, Shape.

Proposé initialement pour les patients de l’Unité Cognitivo-Comportementale (UCC), Pauline se rend également dans les services d’oncologie et de soins palliatifs pour des séances individuelles.

Un accompagnement aux multiples vertus thérapeutiques, affectives et sociales.

Le chien est le troisième animal de compagnie des Français. C’est un être très communiquant, compagnon naturel de jeu, empathique, avec une grande disponibilité et une bonne humeur spontanée. Il apporte une présence réconfortante et apaisante, transmet sa joie de vivre et incite à l’activité physique. Les animaux ont une valeur thérapeutique incontestable, tant sur le plan physique que sur le plan psychologique. Leur présence favorise les sentiments, l’extériorisation des émotions, aide à maintenir des relations sociales, favorise la communication et les échanges non verbaux… L’animal est un véritable catalyseur social.

 

Pauline s’est formée auprès d’une ergothérapeute-zoothérapeute lorsqu’elle travaillait en EHPAD (La Malnoue à Émerainville). Shape, son berger belge malinois, est âgée de 3 ans ½. Elle est évaluée par un vétérinaire et possède un certificat de comportement. Le suivi vétérinaire est financé par sa propriétaire, et un don d’une patiente a permis d’acquérir les accessoires utilisés à l’hôpital dans le cadre de cette médiation.

 

Au sein de l’UCC mais également dans les services d’oncologie et de soins palliatifs

 

Au sein de l’UCC, les séances sont réalisées dans un cadre ouvert : les patients sont libres de leur participation et du temps qu’ils y consacrent. Si le patient n’apprécie pas le contact du chien, son choix est respecté.

Plusieurs ateliers sont proposés au cours des séances, en intérieur et en extérieur, afin de répondre à différents objectifs moteurs et sensitifs : brosser le chien avec des brosses de formes et de textures différentes, nettoyer les oreilles et les yeux avec des lingettes, le caresser… Sur les plans cognitif et social, Pauline propose aux patients de partager un souvenir en lien avec le chien, d’apprendre/demander un ordre au chien, de nommer des objets en lien avec l’animal sur des cartes plastifiées… Le contact avec le chien facilite les contacts sociaux et éveille la spontanéité ainsi que la joie de vivre. Se faire comprendre de l’animal nécessite des efforts d’élocution. Il stimule les 5 sens.

En extérieur, Pauline met en place des parcours à réaliser avec le chien avec des plots, des barres, des cerceaux ; les patients peuvent également lancer des objets que le chien doit rapporter, ce qui permet de travailler les préhensions et les mouvements.

La présence de l’animal apporte un sentiment de détente et offre une dynamique différente. À la vue du chien, les visages s’ouvrent et les sourires apparaissent. L’animal est utilisé comme diversion, afin de capter l’attention des patients, atténuer leur agitation et/ou anxiété pour leur permettre de s’engager dans les activités et maintenir cette attention.

 

Depuis quelques mois, Pauline se rend également dans les services d’oncologie et de soins palliatifs avec Shape, pour des séances individuelles.

La présence du chien apporte un réconfort auprès du patient, diminue l’anxiété, et peut permettre de libérer la parole. La venue du chien peut préparer les patients face à la fin de vie, à un soin ou à un examen à passer. Les patients se confient, se questionnent face aux animaux et trouvent dans leur regard un réconfort.

L’animal est un réel soutien affectif et social.