Journée annuelle de prévention de la mort inattendue du nourrisson

CHU de Brest
20/09/2022
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À l’occasion de la semaine annuelle nationale de prévention de la mort inattendue du nourrisson, le Centre de référence de la mort inattendue du nourrisson du CHU organise pour la quatrième année consécutive la journée annuelle de prévention, jeudi 22 de 10h à 16h dans le hall d’accueil du bâtiment 5 sur l’hôpital Morvan, et de 14h à 16h dans les services de maternité. 

 

Cette action se fait en partenariat avec le Réseau de périnatalité, la Direction de la petite enfance de la Ville de Brest, le Centre de protection maternelle et infantile du Finistère, l’école de sage-femme et l’école des auxiliaires de puériculture de la Croix rouge.

Au programme de la journée : stands d’information sur le couchage, atelier « la chambre des erreurs », diffusion de vidéos, quizz, discussions et échanges avec les professionnels. 

Le thème retenu cette année est celui des « accessoires de couchage : objets connectés, plagiocéphalie (tête plate)… »

De plus, comme l’an passé, la journée de prévention s’étend et devient une semaine de prévention, avec des journées organisées sur tout le Finistère : Quimper, Morlaix, Landerneau, Carhaix, la clinique de Keraudren à Brest.

Nouveauté cette année, des points de sensibilisation et d’information seront organisés pendant tout le mois de septembre dans les salles d’attente des PMI.

La mort inattendue du nourrisson est le décès brutal d’un enfant de moins de 2 ans, elle se manifeste chez des enfants à priori en bonne santé et généralement pendant leur sommeil. Même si les campagnes d’informations sur la sécurité du couchage ont fait reculer depuis plusieurs années le nombre de décès, la mort inattendue du nourrisson concerne encore 350 à  400 bébés chaque année en France.

Des décès évitables, des gestes simples à respecter.

Les causes de décès sont multiples et le plus souvent associées à des pathologies médicales. Mais dans 1 cas sur 2, les consignes de sécurité pour le couchage ne sont pas appliquées. En appliquant les gestes de prévention, la moitié des décès pourraient donc être évités :

• Faire dormir le bébé toujours sur le dos, jamais sur le ventre, ni sur le côté (recommandation depuis 1991)

• Le faire dormir dans une gigoteuse sans le couvrir, ni l’emmailloter

• Retirer du lit les éléments mous (tour de lit, oreiller, couette, couverture, doudou)

• Faire dormir le bébé dans son propre lit et dans la chambre des parents

• Maintenir la pièce où dort le bébé à une température entre 18 et 20°C

• Ne pas exposer le bébé au tabagisme passif (pendant et après la grossesse)


Une prise de conscience progressive des facteurs de risque

À partir des années 1980, la mort inattendue du nourrisson devient en France un réel enjeu de santé publique avec à l’époque le décès de 1 500 nourrissons par an. 

En 1986, la création des centres de référence a permis de prendre en charge les familles douloureusement éprouvées par la mort brutale de leur enfant.  

La meilleure compréhension des facteurs de risque de ce syndrome multifactoriel a conduit à modifier, à partir de 1992-1995, la position de sommeil de tous les nourrissons en recommandant le sommeil sur le dos. D’autres recommandations concernant l’environnement du nourrisson ont également été proposées pour améliorer la sécurité du couchage pendant le sommeil. Ces mesures ont déjà permis de diminuer de façon significative le nombre de décès. 

À l’avenir, pour espérer encore une réduction du nombre de morts inattendues du nourrisson, tous les professionnels de santé et les parents doivent s’approprier ces recommandations afin de les appliquer à l’ensemble des bébés, jusqu’à devenir une habitude culturelle.

 

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