Etude Mucothèque, coordonnée par le Pr Geneviève Héry-Arnaud, dont le CHU se porte promoteur. Inclusion du 1er patient.

CHU de Brest
24/05/2022
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Soutenue par Innoveo, cette étude cherche à décrypter les rôles du microbiote dans les maladies respiratoires, plus particulièrement chez des enfants finistériens atteints de mucoviscidose, dans l’objectif d'être plus précoce dans le diagnostic des infections, pour traiter plus tôt et donc plus efficacement. 

Une étude à enjeu majeur, lorsque l’on sait que la mucoviscidose touche plus de 6 000 patients en France, avec une incidence en région Bretagne parmi les plus fortes des populations caucasiennes !
 
20 enfants sont attendus dans cette étude pour une période d’inclusion de 5 ans.

La mucoviscidose est une maladie héréditaire qui touche près d’une naissance sur 2 400 dans le Finistère, contre 5 000 en France. Tous les 3 jours, un enfant atteint de mucoviscidose naît. Deux millions de Français sont « porteurs sains » du gène, c'est-à-dire sans symptômes apparents, mais avec le risque de transmission et à leurs enfants. 

Cette maladie touche de nombreux organes (poumons et intestin en premier lieu) et son pronostic est principalement piloté par l’infection pulmonaire qui aboutit, inéluctablement, à la destruction des poumons et l’insuffisance respiratoire.

Bien que le génotypage du gène responsable de la mucoviscidose (Gène CFTR) ait fait énormément progresser la prise en charge de cette maladie, il ne permet cependant pas de prédire la progression de l’atteinte pulmonaire ou d’autres organes.  Aussi, afin de poursuivre l’amélioration du pronostic des patients, il est essentiel de pouvoir proposer des outils prédictifs et de suivi de l’évolution de la maladie pour une prise en charge personnalisée des patients, et ce, dès le plus jeune âge.

Un des axes de recherche concerne l’étude du microbiote dans la mucoviscidose. 

L’équipe de microbiologistes a en effet mis en évidence une signature particulière (biomarqueur microbien) au sein du microbiote respiratoire permettant de prédire le risque d’infection pulmonaire due au bacille pyocyanique, bactérie « ennemi n°1 » des malades atteints de mucoviscidose. Un brevet de cette découverte a été déposé.

 

Lorsque l’on sait qu’un traitement précoce permet d’enrayer l’infection et de prolonger l’espérance de vie, il est donc fondamental de valider l’intérêt de cette signature microbienne permettant d’identifier très précocement les malades présentant un risque d’infection précoce.