Emeline Pierre médaille d’or au 100 mètres nage libre des Jeux Paralympiques de Paris

09/09/2024
Emeline_Pierre

Étudiante à l’Institut de formation des psychomotriciens (IFP) du CHU de Brest, Emeline Pierre, 24 ans, a fait partie de la délégation française en para-natation aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 (28 août – 8 septembre). Portrait d’une athlète ambitieuse réalisée avant les jeux.

Pour Emeline Pierre, la rentrée en troisième et dernière année de l’Institut de formation des psychomotriciens (IFP) du CHU de Brest, attendra… Pour l’heure, place aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 ! « L’engouement lors des Jeux Olympiques a été incroyable. Le bassin est devenu mythique. Tout cela nous donne clairement envie d’y être », glisse la nageuse de 24 ans. Originaire de Pau (Pyrénées-Atlantiques), elle s’apprête à participer à ses deuxièmes Jeux Paralympiques après ceux de Tokyo en 2021, où elle s’est illustrée par une place en finale du 100 m dos, catégorie S10 : « la plus légère en handicap physique en natation », précise-t-elle. À Paris, l’étudiante vise « un podium », une façon de confirmer son excellente saison : double médaillée aux Mondiaux de Manchester (Angleterre) en 2023 et triple médaillée aux championnats d’Europe à Funchal (Portugal), fin avril dernier. Sans oublier un record du monde (100 m dos) en petit bassin (25 m), lors des championnats de France à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) en décembre 2023.

 

Concilier études et sport…

Ancienne gymnaste, elle s’est tournée vers la natation suite à une chute de la poutre en 2012. « J’ai ensuite subi une erreur chirurgicale qui m’a laissé un handicap : un manque d’amplitude et de force au niveau du coude et du poignet droit », enchaîne-t-elle. Après 7 années au Pôle France para-natation adaptée à Vichy (Allier), Emeline Pierre est aujourd’hui licenciée au Cercle des Nageurs de Brest. « Après Tokyo, j’ai ressenti un besoin de renouveau. J’ai alors opté pour Brest, à la fois pour l’IFP et pour le club qui a créé une section handisport lorsque je suis arrivée, en 2022. Je m’entraîne donc avec les valides, ce qui constitue un facteur de motivation et de progression ». Un entraînement à raison de « 30 à 35 heures » par semaine. « Fort heureusement, je peux m’appuyer sur de bons collègues et une école bienveillante pour être en mesure de concilier mes études et le sport de haut niveau », conclut celle qui pense aussi à Los Angeles 2028.

 

photo : Emeline Pierre ©LECOCQ CEDRIC / AFP.