Des infirmiers en pratique avancée au CHU

La création du métier d’infirmier en pratique avancée (IPA) répond à des enjeux de santé publique tels que le vieillissement de la population, la prise en charge des pathologies chroniques, l’organisation du parcours de soins avec l’exercice coordonné et dans un contexte de démographie médicale tendue.

Portrait de Lucie Dessauze, IPA en CMP
Accompagner l’évolution du métier

Passionnée et impliquée, Lucie Dussauze est infirmière en pratique avancée en CMP (Centre Médico-Psychologique). Au-delà de ses missions de consultations et d’accompagnement, elle souhaite aussi mettre en avant l’éducation thérapeutique et développer des partenariats autour du parcours de soin du patient.

Lucie Dussauze est infirmière diplômée d’État depuis 2004. Après l’obtention de son diplôme, elle a travaillé au CHU, principalement en psychiatrie dans différents services. « J’ai travaillé en pédopsychiatrie et psychiatrie adulte en services d’hospitalisation, mais aussi en ambulatoire » pendant un peu plus de 15 ans, avant de se lancer dans la formation d’infirmière en pratique avancée (IPA). « J’avais envie d’évoluer dans mon métier et cela a été une opportunité de m’engager dans une offre de soins innovante ». Pour Lucie Dussauze, le métier d’infirmière est un métier en évolution constante et elle souhaitait s’impliquer dans cette évolution professionnelle.

Un maillon qui rassemble

Actuellement, Lucie Dussauze est IPA en centre médico-psychologique : un poste en ambulatoire et un travail conjoint avec les médecins-psychiatres. L’infirmière en pratique avancée réalise, en coordination avec les médecins, des consultations au CMP sur des pathologies ciblées. Ces missions permettent de proposer aux patients un suivi régulier, de libérer du temps médical et de faire le lien avec les partenaires qui interviennent dans le parcours de soins et de vie des patients suivis. « J'aime vraiment l’idée d’être un maillon qui rassemble les différents intervenants, de faire le lien autour du patient ». Participer à l’évolution de l’offre de soins anime Lucie Dussauze dans sa pratique. L’IPA souhaite développer une culture de la recherche, « utiliser la recherche clinique paramédicale pour contribuer à l’amélioration des pratiques professionnelles, développer les sciences infirmières, en plein essor. Les IPA ont un rôle à jouer en participant activement au développement de la recherche paramédicale », indique Lucie Dussauze. L’infirmière en pratique avancée souhaite également développer l’offre d’éducation thérapeutique sur le pôle de psychiatrie. « Je participe - avec mes collègues IPA notamment- à l’élaboration d'un nouveau programme », indique la jeune femme. Elle aimerait aussi élargir son réseau pour enrichir les partenariats avec la ville et développer la prévention en soins primaires auprès des patients suivis en CMP. Les missions IPA évoluent selon les besoins repérés : « c’est un nouveau métier qui est très enrichissant et qui s’adapte au lieu d’exercice et à la population accueillie ».