De l’entretien au soin : une évolution réussie
Après trois ans passés au bionettoyage, Maéva Couloigner voulait s’orienter dans le soin. Grâce au financement du CHU de Brest, elle a intégré l’école d’aides-soignantes. Une formation exigeante qui lui a ouvert de nouvelles perspectives et redonné du sens à son travail.
Avant de devenir aide-soignante diplômée, Maéva Couloigner travaillait au bionettoyage, d’abord à la Cavale Blanche, puis à Morvan. Mais son parcours fut marqué par bien d’autres étapes en amont : en qualité d’emploi avenir de 2014 à 2017, ensuite affectée en CDD à la stérilisation de 2017 à 2021, enfin stagiaire AEQ (Agent Entretien Qualifié) de 2021 à 2024… C’est là qu’elle se rapproche des patients : « J’aimais beaucoup le contact avec les malades, être à l’écoute ». En oncologie notamment, elle ressent qu’elle peut apporter davantage. Une journée découverte en hématologie confirme son intuition : « Si la toilette des patients pouvait m’intimider, je me suis rendu compte que ce n’était pas que ça, qu’il y avait tellement de choses à côté. »
Poussée par ses collègues qui la sentent très motivée, elle décide de tenter l’école d’aides-soignantes. Après des entretiens internes, le CHU lui propose de financer son cursus. Neuf mois de formation à la Croix-Rouge, intenses : « C’est dur, il faut s’accrocher… Il y a eu des moments de doute ». Mais aujourd’hui, aucun regret : « Bien au contraire ». Désormais aide-soignante diplômée, elle multiplie les remplacements dans différents services : hématologie, urgences, réanimation. Un parcours exigeant mais riche : « C’est très formateur. »
Sa rémunération a évolué - de 1 700 € nets à environ 1 920 € hors primes - mais au-delà du salaire, c’est le sens trouvé dans son métier qui l’anime : « Je suis épanouie. On sait pourquoi on vient, pourquoi on va au travail. Et je me sens reconnaissante : penser que je n’avais aucun diplôme en 2014 ! »
Une motivation qui l’accompagne aujourd’hui vers son objectif : décrocher un poste de titulaire, idéalement aux urgences.