Contraceptions masculines et féminines aux Lundis de la santé du 26 juin en présence du Dr Ségolène Le Reun du Centre de santé sexuelle du CHU

Chaque année dans le monde, on compte environ 85 millions de grossesses non désirées et la moitié donnant lieu à une interruption volontaire de grossesse. En France, un tiers des grossesses ne seraient pas désirées et une femme sur trois aurait recours à une interruption volontaire de grossesse dans sa vie. Même si une égalité physiologique n’existe pas, une équité, c’est-à-dire une responsabilité proportionnée à la situation de chacun, peut être en revanche encouragée et promue.
En effet, bien que la charge et le risque de la grossesse soient portés essentiellement par la femme, la conception ou la contraception induit un engagement partagé entre les partenaires.
Cet engagement tend à s’affirmer dans une société où la demande des hommes pour une contraception masculine s’accroît depuis plus de trente ans. Face à l’absence d’accompagnement médical sur ce sujet dans notre territoire, la consultation sur la contraception du couple et contraception masculine est une consultation d’informations, mais aussi de prescriptions. Elle accueille tous les couples dont la volonté est d’équilibrer la responsabilité contraceptive, et tous les hommes dont la motivation est déterminée par la préservation de la santé de la femme (contre-indications médicales, effets indésirables des contraceptions féminines) ou par le choix de maîtriser sa fertilité. Avec le préservatif masculin, la vasectomie et le retrait, les nouvelles méthodes de contraception pour les hommes sont actuellement constituées par la contraception hormonale masculine et la contraception masculine thermique. Ces deux dernières méthodes ont été expérimentées en termes d’effet inhibiteur sur la spermatogenèse, d’effet contraceptif et de réversibilité.
La meilleure contraception est celle qui est choisie par le patient ou la patiente. Elle doit être accessible à toutes, que l’on soit un homme ou une femme, en couple, célibataire, après un accouchement ou après une interruption volontaire de grossesse.
Parler de contraception offre également la possibilité d’ouverture vers une consultation sur la sexualité du couple, de la femme ou de l’homme.