Alexandre Barchapt-Perrot, psychomotricien

16/12/2024
ALEXANDRE_BARCHAPT-PERROT

Intervenant dans différents services tels que les SMR (Soins Médicaux et de Réadaptation), l’UCC (Unité Cognitivo-Comportementale) et l’UASP (Unité d'Accompagnement de Soins Palliatifs) à Guilers, Alexandre nous en dit plus sur ce métier parfois méconnu.

Votre parcours ?

J'ai étudié à l’Institut Supérieur de Rééducation à Marseille. Par la suite, j'ai travaillé dans divers établissements, notamment en ESAT et en EHPAD, avant de rejoindre le CHRU en décembre 2018.

Votre profession en trois mots ?

En réalité, ce sera plutôt quatre mots : motricité, affectivité, cognition et sensorialité. Ces quatre fonctions sont au cœur de notre pratique. Notre travail consiste à les équilibrer pour favoriser le bien-être du patient.

Vos missions au quotidien ?

Mes missions varient en fonction du lieu où j'interviens (UCC, SMR, UASP), du profil du patient et des difficultés qu'il rencontre. Par exemple, dans le cadre d’un syndrome post-chutes en SMR, mon objectif est d'aider le patient à retrouver confiance en ses capacités motrices et à redécouvrir le plaisir de bouger. Pour ce faire, je propose des exercices d’équilibre, de coordination et de régulation tonique et émotionnelle. Toutes mes interventions sont réalisées sur prescription médicale.

Quelles sont les spécificités de la psychomotricité en SMR ?

L'une des spécificités de la psychomotricité en SMR est la capacité à identifier rapidement les problématiques psychomotrices qui limitent l'autonomie du patient, afin de démarrer rapidement un programme de rééducation adapté. De plus, la grande diversité des profils de patients rencontrés constitue une véritable richesse, ce qui rend chaque journée unique et stimulante.

Quelles sont les qualités indispensables pour exercer votre métier ?

Il est essentiel de faire preuve d’empathie, d’être à l’écoute, de rester flexible et de savoir échanger avec les autres professionnels et les patients.

Quelles sont les difficultés liées à la nature de votre métier ?

Il peut être difficile de prendre du recul émotionnellement tout en maintenant une relation de confiance avec le patient. De plus, il est souvent nécessaire de s’adapter rapidement à des situations cliniques variées et parfois à des contraintes matérielles.

Quelle est votre plus grande fierté au travail ?

Ma plus grande fierté est de voir l'impact positif de notre travail d'équipe. En centre de rééducation, chaque patient bénéficie d'une prise en charge pluridisciplinaire. C'est très gratifiant de voir l’évolution du patient grâce à la collaboration de tous les professionnels impliqués, et de savoir qu’il repart chez lui avec les outils nécessaires pour poursuivre sa rééducation de manière autonome.

Quelle formation faut-il suivre pour devenir psychomotricien ?

Pour devenir psychomotricien, il faut suivre trois ans de formation dans un institut agréé, afin d'obtenir le Diplôme d'État (DE). L’admission se fait via Parcoursup ou après une première année universitaire (PASS ou LAS). Les titulaires d’une licence (en psychologie, biologie, STAPS, etc.) peuvent accéder directement à la deuxième année, après un examen d’équivalence.