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Publié le 26 janvier 2022

BPCO* : le CHU de Brest centre d’essai, parmi huit en France, pour une étude internationale sur un traitement innovant de la maladie

 BPCO* : le CHU de Brest centre d’essai, parmi huit en France, pour une étude internationale sur un traitement innovant de la maladie

La société américaine de dispositifs médicaux Nuvaira (Minneapolis, USA) a lancé, début septembre 2019, AIRFLOW 3, une étude internationale sur un traitement endoscopique de la BPCO par radiofréquence appelé dénervation ciblée des poumons, en complément du traitement normal de la BPCO.

* Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive

 

La BPCO en question

La BPCO est la 5ème cause de mortalité dans le monde et touche environ 3 millions de français. C’est par définition la maladie du fumeur, qui obstrue les bronches de manière irréversible. Des traitements existent pour améliorer les symptômes et ralentir la progression de la maladie (arrêt absolu du tabac, corticoïdes et bronchodilatateurs inhalés, réhabilitation respiratoire avec réentraînement à l’effort), mais aucun n’éradique complètement la maladie.

Un nouveau traitement non-médicamenteux à l’essai : AIRFLOW 3

Pour compléter l’arsenal thérapeutique, un traitement endoscopique innovant fait l’objet d’un essai international de grande envergure, en double aveugle, depuis septembre 2019, dans 20 centres aux Etats-Unis, 13 en Europe, dont 8 en France parmi lesquels celui de l’équipe de Pneumologie

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du CHU de Brest.

Il s’agit d’évaluer sur un premier groupe de patients l’efficacité de la dénervation pulmonaire par radiofréquence, associée au traitement normal de la BPCO, versus un 2ème groupe bénéficiant uniquement du traitement normal de la BPCO et qui pourra bénéficier de la dénervation après un an de suivi.

Le principe de cette nouvelle thérapeutique consiste à introduire une sonde via un vidéo-endoscope par la bouche du patient et pratiquer une thermolyse par radiofréquence dans les deux poumons. L’objectif de cette technique est de détruire approximativement 50 % des nerfs bronchiques qui contrôlent notamment la contraction des muscles bronchiques, anormale dans la BPCO.




 Les résultats attendus, observés dans les études précédentes, sont une diminution de l’essoufflement, du risque d’infections (bronchites, pneumonies), du risque d’exacerbations (aggravation transitoire des symptômes de la maladie) qui nécessitent souvent des hospitalisations et accélèrent l’évolution de la maladie.

 

Critères de recrutement pour l’essai

Comme tout essai thérapeutique, pour pouvoir y participer il faut répondre à des critères bien précis :

·        

Âge : plus de 40 ans.

·        

Arrêt absolu du tabac au minimum depuis 2 mois.

·        

Avoir eu au moins deux exacerbations dans l’année écoulée (recours aux antibiotiques ou corticoïdes) ou au moins une avec hospitalisation.

·        

Saturation en oxygène supérieure ou égale à 89 % sans oxygène.

·        

VEMS (volume maximal expiré en 1 seconde) entre 25 et 80 %.

·        

Indice de masse corporelle (IMC) entre 18 et 35.

·        

Suivre le traitement de fond conventionnel de la BPCO.

 

Les personnes intéressées par cette étude peuvent prendre contact avec le Docteur Christophe Gut-Gobert, pneumologue à l’hôpital de la cavale blanche (christophe.gut-gobert@chu-brest.fr) soit directement, soit par l’intermédiaire de leur médecin traitant ou de leur pneumologue.

 

 

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